Dans la série de mes retours d’expérience suite à une séance, j’aimerai rebondir sur la remarque de ma cliente aujourd’hui : « Ohlala, je ne voyais pas le rapport avec ma problématique et je me suis demandée où est-ce que ça allait nous mener ! »
Tout ça pour conclure « c’est vraiment étonnant parce qu’au final, j’avais deux sujets en tête et finalement le déroulé de cette séance a résolu les deux en même temps de manière tout à fait inattendue ! »
En maïeusthésie, on part du principe que tout est juste.
De fait, même si on ne voit pas tout de suite la logique dans ce que nous dit la personne accompagnée et les êtres qu’on rencontre, notre job consiste à démêler tout ça pour découvrir les justesses à l’œuvre que nous ne soupçonnions même pas.
Et pour ce faire, il s’agit d’avoir confiance.
Écouter avec le cœur et nommer pour libérer les lignées
Une séance de maïeusthésie, c’est avoir confiance dans la vie et se laisser guider.
Et pour ça, il s’agit d’écouter.
Et d’apprendre à écouter non pas avec son mental, mais avec son cœur. Et ça, c’est valable aussi bien pour la personne accompagnée que le thérapeute !
Le tout avec une confiance absolue que c’est juste et l’issue de cette séance nous permettra d’y voir plus clair.
La cliente est peut-être dans le doute à ce moment-là, mais en tant que thérapeute, je sais qu’il a une justesse à l’œuvre derrière tout ça.
Et j’ai confiance dans le processus de la séance, que ça va nous mener sur ce qui a besoin d’être vu et entendu ce jour-là par le client.
Éviter un contre-transfert
La séance d’aujourd’hui a été très riche.
J’avoue que lorsque la personne accompagnée m’a exposé son blocage, une part de moi s’est dit: « Tiens donc, ça alors, moi aussi je suis concernée par cette thématique ! Suis-je réellement la mieux placée pour l’accompagner là-dessus ? ».
Et oui, nous avons tendance à attirer les clients qui nous ressemblent et qui nous font travailler pile poil nos thématiques encore en suspens !
Cela dit, avec l’expérience, afin d’éviter tout contre-transfert, le fait que je pose consciemment cette réflexion: « Moi aussi je suis concernée. » fait que, d’une certaine façon, je dis à cette part de moi: « Je t’ai vu ! J’entends que ce serait important qu’on le travaille à l’occasion, promis, cela dit là, ce n’est pas le moment, il s’agit de cette personne. »
Cela me permet de faire la part des choses entre ce qui m’appartient et rester focaliser sur mon client.
« J’ai l’impression de payer pour une faute qui se transmet de générations en générations »
La séance d’aujourd’hui a eu du mal à démarrer.
Je ne vois pas comment le formuler autrement.
Tout simplement on sentait que ça tournait autour du pot.
Ça pointait dans une direction diffuse, c’était très timide, difficile à nommer, ça nous donnait très peu d’indication, et pourtant les mêmes mots revenaient sans cesse.
« J’ai l’impression de payer pour une faute qui ne m’appartient pas, qui se transmet de générations en générations et qui pèse sur tous les membres de ma famille. »
Alors les êtres que nous avons rencontrés disaient tous la même chose, je porte quelque chose qui ne m’appartient pas.
Lorsqu’on portait notre attention sur ce quelque chose « je ne sais pas ce que c’est, mais je sens que c’est une faute je dois payer, c’est comme ça ».
Les êtres ne pouvaient pas parler et la faute était indicible !
On pouvait voir que ça n’allait pas, mais impossible de communiquer. Avec ça, c’était un peu difficile d’avancer !
Lorsque nous avons échangé en fin de séance avec la cliente, c’était intéressant de noter que de son côté, elle voyait venir le truc, mais comme elle refusait que ça vienne de son cerveau, elle ne voulait pas influencer sur la séance.
Et moi, de mon côté, en tant que thérapeute, je reste également hyper vigilante d’éviter d’induire quoi que ce soit à la cliente.
Donc en général, je m’arrange pour que ça vienne d’elle.
À ce petit jeu, on pouvait tourner en rond encore un moment !
Si bien que la leçon du jour consiste à mettre les pieds dans le plat et de nommer explicitement ses ressentis. Nommer pour libérer les lignées a permis de faire décoller la séance.
Alors j’y vais toujours avec beaucoup de précautions.
Mais au bout d’un moment, il faut appeler un chat un chat.
Et si la personne n’est pas en mesure de me dire ce qui se passe, n’a pas les mots, c’est aussi mon rôle de thérapeute de lui en proposer pour qu’elle puisse ajuster à sa guise.
J’ai envie de dire que trop de délicatesse peut parfois aller à l’encontre de la séance.
Là en l’occurrence, ce qui est intéressant c’est que je me suis adressée directement à ce lointain ancêtre et je lui ai posé la question franco. Limite en m’excusant !
Cela donnait quelque chose un peu du genre « cette faute indicible, c’est quelque chose que tu as fait ou quelque chose que tu as subi ?
Excuse-moi d’être aussi directe, mais est-ce que tu as été agressée ? »
C’est intéressant de noter que « fait ou subi » ça ne marchait pas, alors que sur « agression » là nous avons eu une réaction immédiate.
En tout cas moi de mon côté j’ai senti une immense bouffée de chaleur avec les larmes qui montaient et ma cliente m’a dit « l’ancêtre a changé de position ».
A partir de là, tout s’est accéléré ! Ce qui changeait de l’immobilisme ambiant depuis le début de la séance !
Nous avons pu véritablement rencontrer cet ancêtre et l’écouter au de-là des mots.
Ce qui la bloquait le plus au final, c’était d’avoir dû se couper des autres et de se sentir extrêmement seule.
Et dans se couper des autres, il fallait surtout entendre son mental qui était en surcharge et qui n’en pouvait plus de porter tout ça tout seul.
Il avait perdu le chemin du cœur et de la vie, il se sentait comme mort.
Alors je lui ai proposé, s’il était prêt, que tous ensemble on demande tout simplement au cœur, s’il voulait bien l’aider.
Le mental était d’accord. Alors on a porté notre attention sur le cœur et on lui a demandé « comment tu te sens toi » ?
Lui pour le coup, il était plein de vie ! Et tellement content qu’on le voit enfin !
Il ne demandait qu’une chose, c’est d’être enfin vu et reconnu, par cette ancêtre et toute sa descendance. Ce sont ses mots à lui.
C’était sa demande explicite.
À partir de là, le mental a pu se reconnecter au cœur, se délester de ce poids trop encombrant, il se sentait enfin épaulé par le cœur, et il s’est reconnecté à la vie.
A ce stade-là, personnellement j’ai commencé à avoir des picotements dans les jambes.
Cela m’a étonné, puis la cliente me dit « mon ancêtre a bougé !
Elle s’est levée et marche vers le soleil ! » Ok, note pour moi-même, les picotements aux jambes prennent tout leur sens !
Ensuite on leur a donné tout le temps dont ils avaient besoin pour se retrouver.
Le mental avec le cœur, l’ancêtre avec la vie et laisser circuler cet amour retrouvé de générations en générations afin qu’il puisse enfin se transmettre.
Là pour le coup, cette séance ayant eu lieu par téléphone, il est clair que je n’avais pas beaucoup de retour sur où en était ma cliente.
Avait-elle encore besoin de temps ? « Est-ce que c’est bon pour eux, où est-ce qu’ils ont encore besoin de faire le plein ? »
« Encore » me disait-elle ! Alors on leur a laissé plus de temps !
A un moment j’ai senti des chatouilles sur le haut du crâne et j’ai reposé la question : « est-ce que c’est bon pour vous ? » « Oh oui !
J’ai pris le temps d’aller voir tout le monde, toute ma famille ! »
A la fin de la séance, la cliente me dit « mais comment faites-vous pour accompagner aussi bien par téléphone, sans aucun visuel ?
Ce n’est déjà pas évident en présentiel ! Est-ce que c’set quelque chose qu’on développe avec le temps ou est-ce que c’est propre à vous ? »
Alors là, je pense que ça dépend certainement des personnes et de leur mode de sensibilité.
Pour ma part, ça fait plus de 20 ans que je travaille dans l’audio.
Et pour faire mes analyses, quand j’étais ingénieure, j’avais déjà pris l’habitude de fermer les yeux pour écouter mes enregistrements pour mieux entendre sans me laisser influencer et voir ce que je ressentais.
Et ensuite je regardais sur les courbes de fréquences si ça confirmait ou infirmait mes ressentis.
Si bien que pour moi, c’est comme une seconde nature.
Lorsque je porte mon attention sur ma cliente puis les êtres qui se présentent, ici un ancêtre, bah je ferme systématiquement les yeux, et ce que ce soit par téléphone, visioconférence ou présentiel.
Cela m’aide à mieux entendre ce qui se passe, ce que je ressens.
De fait, c’est beaucoup plus confortable pour moi de faire les séances par téléphone car j’ai moins de scrupule à fermer les yeux que lorsque la personne est en face de moi !
Je suis reconnaissante à ma cliente pour cette séance.
J’ai vraiment pris conscience à quel point mon corps réagissait vivement pendant les séances et que c’était lui qui me donnait la direction.
L’ancêtre que nous avons rencontré ne pouvait pas parler, mais moi je ressentais avec des bouffées de chaleur, des remontées de larmes, de picotements dans les jambes ou dans les cheveux, elle communiquait, il suffisait juste de se brancher sur son canal à elle !
Merci à ma cliente et merci à ses ancêtres pour ces partages et de me permettre de conscientiser mon mode de fonctionnement en séance.
Et de partager ce remplissage d’amour et de bien-être. Je peux vous assurer qu’après une telle séance, je me sens moi aussi réénergétisée !
Finalement, nommer précisément ce qu’on ressent, ça permet de libérer ses ancêtres. C’est comme cela que notre mental peut se délester du poids de la solitude pour retrouver le chemin du cœur.